Implantologie

Le bilan préimplantatoire

Comme toutes reconstructions, l’implantologie exige au préalable un bilan, une réflexion et des plans d’exécutions : C’est le projet de soins

La chirurgie implantaire est une discipline de l’art dentaire hautement spécialisée, qui répond à des conditions d’exercice très rigoureuses. Un bilan pré implantaire est incontournable, il comprend un examen clinique complet et un examen radiologique précis. Il en découle un projet thérapeutique ou «plans d’exécution» de la future reconstruction implantaire.

  • L’ examen radiologique est principalement composé d’une radiographie panoramique et d’un scanner.
  • Les scanners de nouvelles générations appelés «Cone Beam» (lien) sont moins irradiants et permettent de définir les volumes osseux utilisables à la pose des implants.
  • C’est le projet thérapeutique qui guide la pose des racines artificielles et non l’inverse, c’est à dire que l’on ne pose pas les fondations d’une structure sans avoir réfléchi à la reconstruction finale.

Cette précaution, si elle n’est pas respectée, est la principale cause d’échec thérapeutique et d’insatisfaction des patients.

Une fois en possession de tous ces éléments, un plan de traitement est élaboré et proposé avec un coût précis et global

En savoir plus sur le bilan pré-implantaire

Pour un plan de traitement réussi, il est indispensable de réaliser en amont une étude complète prenant en compte un grand nombre de critères :

  1. Examen Clinique :
    • L’état de santé général : on recherche, avec l’anamnèse médicale, toute pathologie générale interférant avec le projet chirurgical ou le contre-indiquant
      Certaines pathologies lourdes du système cardio-vasculaire ou immunitaire, l’insuffisance rénale ou hépatique, le diabète non équilibré, sont des exemples de contre-indications absolues au traitement. Une évaluation médicale précise de chaque cas doit être réalisée.
    • L’esthétique : nous procéderons à l’examen du sourire du patient, de la symétrie de son visage, afin d’intégrer la réhabilitation implanto-prothétique. En premier lieu, nous observerons le visage, puis le sourire et enfin, nous tiendrons compte des paramètres dentaires et gingivaux.
    • L’état bucco-dentaire : l’élimination des bactéries et du tartre, l’extraction des dents condamnées et le traitement des dents restantes, constituent un préalable indispensable au traitement. Il convient en effet d’intégrer la future réhabilitation dans un environnement fonctionnel et sain, rendant prévisible l’avenir de ce traitement. Il importe d’établir si le patient présente une pré-disposition aux maladies parodontales, s’il souffre d’une parodontite chronique ou aiguë, ou si son état parodontal est sain. Nous analysons ensuite la quantité et la qualité des tissus résiduels avant ou après l’extraction, à savoir : volume et qualité de l’os, positionnement et volume des tissus mous. Tels sont les paramètres qui déterminent le type d’intervention à réaliser pour implanter ou modifier les volumes osseux et muqueux existants.
  2. Réalisation d’un projet prothétique :
    C’est le projet thérapeutique qui guide la pose des racines artificielles et non l’inverse, c’est à dire que l’on ne pose pas les fondations d’une structure sans avoir réfléchi à la reconstruction finale.

    Un patient édenté a subi une réelle amputation. La phase de réhabilitation prothétique, c’est à dire la réalisation de la supra structure visible, va restaurer les fonctions masticatoires, esthétiques et palier cette mutilation.

    Souvent négligée à tort, cette phase doit être anticipée et contrôlée avant la pose des implants. Il faudra donc une parfaite continuité entre la phase chirurgicale et prothétique, gage de pérennité et d’esthétique future. CETTE NEGLIGENCE EST LA PRINCIPALE CAUSE D’ECHEC THERAPEUTIQUE ET D’INSATISFACTION DES PATIENTS. Au 21 siècle, le simple fait de stabiliser une prothèse mobile n’est plus acceptable, les patients sont demandeurs à juste titre «D’ESTHETIQUE».

    Lorsqu’il s’agit de projets prothétiques simples (une ou deux dents), la planification du traitement est relativement aisée. Pour des projets complexes, une analyse plus poussée est parfois nécessaire, avec la réalisation de divers «maquettes» ou «guides» permettant d’anticiper et de prévoir, sur des modèles et/ou dans la bouche, la position des futures dents prothétiques.

  3. Examens Radiologiques :
    Le chirurgien doit voir dans quelles conditions il est possible de placer des implants pour soutenir la future prothèse. Les examens radiographiques (Radiographie panoramique, Scanner…) sont donc indispensables pour l’évaluation des conditions pré-implantaires.
    Ils permettent l’analyse de la quantité et de la qualité osseuse et la localisation exacte de certains éléments anatomiques «critiques» (sinus maxillaire, canal mandibulaire, foramen mentonnier).

Quelques mots sur notre Scanner de nouvelle génération « Cone Beam »
Dernière née de l’imagerie sectionnelle, la tomographie volumique numérisée à faisceau conique ou « cone beam », dévolue à la seule imagerie dento-maxillaire, est la plus économe en dose de rayons X que ne l’est le scanner classique ou Dentascan®. Fiable en résultats, elle s’annonce comme le mode d’imagerie et de reconstruction en trois dimensions privilégié en odontostomatologie.

Conclusion

La réalisation d’un projet prothétique correct et d’une intervention chirurgicale bien planifiée vont être les garants d’un résultat fonctionnel et esthétique prévisible.

Une fois en possession de tous ces éléments, un plan de traitement est élaboré et proposé avec un coût précis et global. Les traitements alternatifs sont évoqués. Le patient est en mesure de donner son consentement éclairé.